Les rois maudits : la loi des males
12 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Livres

À la mort de Louis X le Hutin, une course s’engage pour la régence. Le premier concurrent, Valois, aidé de Robert, est décidé à prendre le pouvoir. Il tente d’empêcher que la nouvelle arrive jusqu’à son rival, Philippe de Poitiers, qui est à Lyon, où se tient le conclave. Hugues de Bouville, le chambellan, envoie son ami Guccio annoncer la nouvelle au comte. Aussitôt, celui-ci se proclame régent. Pour hâter l’élection du pape, il invite tous les cardinaux et leur suite dans l’église des Jacobins puis fait murer l’édifice : les hauts ecclésiastiques n’en sortiront que lorsqu’ils auront élu un pape.

De retour à Paris, il arrache la régence à Valois. Pendant ce temps, dans l’église des Jacobins, les cardinaux sont furieux. Leurs perspectives sont limitées, puisque les prélats ne s’entendent pas. Pour se faire élire, Jacques Duèze, favori de la France, fait courir le bruit qu’il est mourant. En réalité, le cardinal se porte comme un charme mais, chez les autres hauts dignitaires du clergé, la rumeur prend. Les prélats font alors le raisonnement suivant : « Élisons-le, sortons ainsi de cet endroit et, puisqu’il ne va pas tarder à mourir, on pourra plus tard voter sérieusement. » C’est ainsi que Duèze est élu le 7 août 1316 ; celui qu’on disait à l’agonie gouvernera l’Église pendant 18 ans.
Mahaut exulte : son gendre est régent, et si l’enfant de la reine n’est pas un garçon, alors sa fille Jeanne sera reine.
Quant à Guccio, il voit une solution à ses problèmes, puisque son ami Bouville obtient un compromis : Marie, la fiancée de Guccio, est placée dans un couvent, ce qui permet d’apaiser ses frères. La jeune fille accouche en même temps que la reine. Les deux enfants sont des garçons et les deux sont appelés Jean. Bouville propose alors à Marie de devenir la nourrice de l’enfant royal.
Mahaut, elle, est furieuse, car sa fille ne pourra jamais monter sur le trône. Elle décide donc, selon Druon, d’assassiner l'enfant roi au cours de la
cérémonie où les vassaux du roi viennent voir le nouveau-né. Bouville, qui est en charge de la sécurité de l’enfant, est au courant de ces menaces. Il prend une décision lourde de
conséquences : il va intervertir l’enfant de Marie avec le jeune roi. Le 19 novembre 1316, comme on le craignait, l’enfant trépasse. Tout le monde pense que c’est le roi qui vient de mourir,
mais c’est en fait le fils d’une obscure noble de province. Bouville, paniqué, ne sait que faire : tout avouer ou continuer la supercherie ? Le chambellan, pris par les événements,
finit par faire jurer à Marie de ne rien dire et l’envoie dans sa famille élever celui qui aurait dû monter sur le trône de France. De plus, Marie est obligée d’oublier Guccio, qui n’est pas au
courant de l’affaire.
À Paris, deux personnes s’arrachent la couronne. Il y a tout d’abord Philippe de Poitiers qui, apprenant, horrifié, le meurtre du roi, est
« tenu » par Mahaut. Ensuite, le duc de Bourgogne, un puissant noble de province, revendique les droits de sa nièce. En effet, celle-ci est la fille de Marguerite
« l’assassinée », et officiellement du défunt roi Louis le Hutin ; elle peut donc prétendre à la couronne de France. Mais est-elle réellement la fille de Louis, et pas celle de
l'amant de sa mère ? Pour contrer cette prétention, Philippe ressort un vieux texte appelé "loi salique", qui interdit à une femme de monter sur le trône. Poitiers est par conséquent sacré
roi le 6 janvier 1317. Aussitôt, il applique les volontés de Mahaut en réglant le conflit en Artois par l'arrestation et l’emprisonnement de Robert.
De tous les fils de Philippe le Bel, Philippe de Poitiers, désormais Philippe V le Long, est celui qui a sans doute le plus hérité du talent de son père à
gouverner. Grand stratège et excellent administrateur, il parvint à rétablir pour quelque temps une situation stable, réprimant la révolte des Pastoureaux et tentant d’établir une monnaie
unique.
Malheureusement, le sort s’acharne contre les héritiers de Philippe le Bel. Philippe V meurt de dysenterie en 1322. Ironie du sort, ses filles ne peuvent régner à cause de la loi salique,
invoquée par leur père autrefois. C’est donc le dernier fils de Philippe le Bel, Charles IV, qui monte sur le trône.
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